Smart Agri : Avec la 5G, les objets connectés bientôt au service de l’agriculture


Épaulé par les Orange 5G Lab de France, Orange Business apporte son soutien au projet collaboratif 5G4AGRI piloté par La Chambre d’agriculture Pays de la Loire, et soutenu par un consortium composé d’entreprises, d’organismes et d’académiques. Leur ambition commune : créer une plateforme de co-création et de test de produits et services, permis ou potentialisés par la 5G, dans le secteur de l’agriculture. Le tout au bénéfice des agriculteurs.

La Chambre d’agriculture Pays de la Loire expérimente la 5G !

Secteurs d’activité
Acteur majeur du développement et de l’évaluation des nouvelles solutions pour l’agriculture.
Solution
Une plateforme d’expérimentations collaboratives qui permet aux startups et entreprises du numérique de tester et d’éprouver leurs solutions innovantes (produits et services dédiés à l’agriculture) en conditions réelles, notamment dans deux fermes expérimentales connectées en 5G.
Besoins de l’entreprise
Une connectivité performante, sécurisée et réactive, capable de transférer en quasi-temps réel d’importantes quantités de données. Un réseau mobile autonome permettant d’utiliser des nouvelles technologies de manière fiable n’importe où, et de favoriser la réalisation de certaines actions par des robots et des intelligences artificielles.
Atouts de la 5G
Très faible latence
Très haut débit
Stabilité et robustesse du réseau qui évite tout risque d’interruption et de perte des données
Autonomie de connexion (aucune contrainte de connexion à un réseau fixe local)

Un projet ambitieux sur 3 ans

Lancée en juin 2021 et prévu jusqu’en décembre 2024, la plateforme collaborative 5G4AGRI est constituée de deux fermes expérimentales :

  1. La ferme des établières à La-Roche-sur-Yon (85) orientée en production de bovins viande et cultures ;
  2. La ferme de Derval (44) orientée en production de bovin lait.

Un centre d’innovation collaborative et une écurie active situés sur le site du Groupe Etablières complèteront à terme ces espaces agricoles qui vont bientôt permettre aux startups et entreprises du numérique de tester et d’éprouver leurs solutions innovantes en conditions réelles.

En tant qu’opérateur de réseau et intégrateur de solutions digitales au travers des Orange 5G Lab, Orange Business ne pouvait que soutenir ce projet d’expérimentations collaboratives.

« Nous cherchons encore actuellement quels cas d’usage vont vraiment être 5G dépendants. Nous avons listé avec l’aide du Orange 5G Lab différents cas d’usage que nous allons tester prochainement sur le nouveau réseau mobile pour analyser l’apport de la 5G. Il est bien sûr possible que certains aient finalement plus d’avantages à utiliser un autre réseau de communication, mais c’est tout l’intérêt des expérimentations ! »

Ferme expérimentale des Établières à La-Roche-sur-Yon

Des expérimentations qui tiennent compte des atouts de la 5G du futur

10 partenaires composent le Consortium du projet 5G4AGRI. Chacun dispose d’une réelle connaissance sur la chaîne de valeur de la donnée.

« Orange Business et ses Lab apportent tout ce qui a trait à la technique de la 5G. Sans oublier leur expertise sur la 5G de demain. Les équipes des Orange 5G Lab (notamment celui de Rennes) ont échangé avec le Consortium afin de lui communiquer des informations concrètes sur les futures versions de la 5G qui ne sont pas encore déployées sur le réseau national. Des échanges constants qui permettent de faire avancer les ambitions du projet 5G4AGRI, en partie financé par le plan de Relance du gouvernement et le Programme d’investissements d’avenir : améliorer la qualité de vie des animaux dans les élevages, réduire les risques de maladie, produire des aliments de manière plus autonome. » Des sujets sur lesquels les équipes Orange 5G Lab planchent parallèlement aux côtés de l‘école vétérinaire de Nantes ou encore de la startup AMA spécialisée dans la télémédecine. « Ensemble, nous avons déjà pu constater de la valeur ajoutée d’une bonne connexion mobile dans le secteur de l’agriculture. Cette dernière associée à certaines innovations peut à la fois prévenir les pathologies animales et créer de nouveaux services utiles aux éleveurs et agriculteurs. »

Smart agriculture : plusieurs cas d’usage à fort potentiel

« Nous pensons à ce stade que la 5G a un réel intérêt pour trois cas d’usage. Le premier, c’est le téléguidage de robots. »

Les expérimentations à venir vont permettre aux membres du projet collaboratif d’évaluer le réel potentiel de la 5G, y compris d’un point de vue financier en le comparant aux autres systèmes de connectivité actuels.  

« De nos jours, les robots ne peuvent pas être gérés à distance lorsqu’ils sont dans des champs. Une personne doit obligatoirement être présente sur place avec une manette. C’est un vrai frein, mais il pourra être levé lorsque nous aurons prouvé qu’il n’y a plus aucune latence entre une commande à distance et la réactivité du robot connecté. C’est en ce sens que nous misons beaucoup sur la 5G puisqu’elle a déjà témoigné de sa très faible latence et de son très haut débit dans d’autres cas d’usage. Le potentiel bénéfice ne s’arrête d’ailleurs pas là ! La qualité de connexion de la 5G permettra, dans la logique, de tendre vers de nouvelles fonctionnalités de téléguidage. Des fonctionnalités suffisamment fiables pour permettre par exemple aux agriculteurs de réduire leur temps de travail sur les cultures. »

Un atout en termes de temps qui pourrait aussi favoriser une meilleure gestion des pesticides. Connectés en 5G, les robots de demain pourraient en effet réaliser seuls des désherbages mécaniques et donc limiter l’usage des pesticides qui, pour le moment, est moins chronophage que le désherbage mécanique comme le rappelle la Chargée de mission de La Chambre d’agriculture Pays de la Loire.

Journée de lancement du projet 5G4Agri à la ferme des Etablières

La télé-opération de robots sur des champs agricoles: un cas d’usage déjà testé au Sénégal

Entre 2021 et 2022, Orange Sénégal a mené plusieurs expérimentations avec la startup allemande Immersive Now spécialisée en intelligence artificielle, dans le cadre d’un partenariat avec Nokia.

« Nous avons créé un champ factice sur un plancher de 3 mètres sur 4 et y avons planté des fleurs et des fruits ».

Un drone connecté en 5G devait parcourir la totalité de la surface afin de voir l’état de maturité et d’hydratation des cultures.

« Il comptait les fruits et disait s’ils étaient murs ou non en quasi-temps réel. »

En fonction de la maturité, la personne qui pilotait le drone pouvait déclencher d’un simple clic le système d’arrosage automatique installé au sol.

« À l’origine, la startup avait juste développé une application pour reconnaître les fruits. Or, après le travail réalisé avec nous avant l’expérimentation et la mise en situation elle-même, la startup a pu visualiser les nombreuses fonctionnalités complémentaires qu’elle allait pouvoir développer et proposer. Concrètement, le haut débit et la très faible latence de la 5G permettent de donner bien plus d’autonomie aux objets dédiés à l’agriculture. Une fois connectés à la 5G et reliés à une intelligence artificielle, tous les objets peuvent être maitrisés et actionnés au bon moment et au bon endroit. Le tout à distance ! »

De quoi garantir une productivité plus efficace mais aussi plus raisonnée en matière d’eau et de pesticides.

E-santé : une avancée importante pour les éleveurs grâce à la 5G 

Second cas d’usage identifié comme pertinent par le Consortium du projet 5G4AGRI : la téléconsultation vétérinaire qui apparaît comme un vrai plus pour l’agriculture. Pour cause, ce service à distance permettrait d’apporter une solution concrète et efficace au désert vétérinaire qui sévit en France. La téléconsultation est, par ailleurs, parfaitement adaptée au contexte sanitaire tendu. La grippe aviaire et la grippe porcine font des ravages dans les exploitations. Les vétérinaires sont surchargés et doivent passer d’une exploitation à l’autre rapidement.

« Outre le gain de temps que la téléconsultation va leur offrir en supprimant les trajets (200 à 300 kilomètres par jour en moyenne et par vétérinaire), cela est aussi une manière de minimiser au maximum le risque de prolifération des maladies entre les exploitations. Ce cas d’usage a clairement un avenir et la 5G devrait grandement y contribuer en donnant davantage de possibilités en termes de connexion ! »

L’intelligence artificielle au service des professionnels de l’agriculture

Le dernier cas d’usage dans le champ de mire du Consortium permettrait d’améliorer un autre cas d’usage déjà initié au sein même des bâtiments agricoles. 

« Nous avons équipé certains bâtiments de caméras. Ces dernières filment des animaux afin d’entraîner une intelligence artificielle qui, demain, pourrait potentiellement faire de l’analyse comportementale et donc de l’alerting aux éleveurs. La 5G nous ouvre la voie, dans ce cas précis, vers davantage de performance et de possibilités. Grâce à elle, les éleveurs pourraient profiter d’une analyse en direct du comportement de leurs animaux, mais sans être contraint d’avoir une intelligence artificielle en local via des boitiers d’Edge computing couteux. La très faible latence de la 5G, son très haut débit ainsi que son autonomie, nous permettraient en effet de tout laisser sur les serveurs de la structure qui a créé l’intelligence artificielle tout en bénéficiant de son intelligence en quasi-temps réel. À ce sujet, les prochaines expérimentations nous en diront plus. ».

Lucile Lefèvre en est convaincue, une caméra combinée à une intelligence artificielle sera bénéfique aux éleveurs puisqu’elle leur permettra d’avoir un temps d’avance sur les éventuels pépins liés à leurs professions.

« Certaines intelligences artificielles arrivent aujourd’hui à prédire qu’une bête est malade près de 24h avant que cela soit humainement détectable. »

Tout l’enjeu est donc à présent de mettre ces innovations technologiques à la portée des professionnels du secteur de l’agriculture.

« L’analyse comportementale pourrait nous permettre de comprendre, entre autres, pourquoi il y a parfois des problèmes de niveau de production. En donnant par exemple des images et des informations pertinentes sur ce qui se passe quand l’humain n’est pas là pour influencer le comportement des animaux et que le bâtiment fonctionne tout seul. »

« Avec la 5G, nous pouvons amener au plus proche de l’objet qui est connecté au réseau mobile des capacités de traitement. Cela n’est pas possible en 4G puisque ce réseau est saturé à cause d’un grand nombre d’objets connectés. La 5G va désaturer ce réseau, mais pas que… Le débit pourra être alloué en fonction du besoin réel de l’objet. Outre la fiabilité de connexion, cela permettra de consommer beaucoup moins d’énergie et donc de réduire l’empreinte carbone des appareils et du réseau mobile. »

Le prochain comité de pilotage du projet collaboratif 5G4AGRI aura lieu à l’automne 2023 au sein du Orange 5G Lab de Rennes. De premières expérimentations en collaboration avec le 5G Lab seront définies et testées sur la 5G mise à disposition par Orange.

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